Assurance emprunteur : choisir la moins chère
Une somme non négligeable
Le coût total du crédit baisse, du fait des taux bas, mais l’assurance, qui dépend de la somme empruntée, ne peut baisser dans les mêmes proportions. Son importance relative gonfle donc. Aujourd’hui, selon les propositions, elle peut représenter de 0,10 à 0,80 % du capital emprunté, et jusqu’à 40 % du coût total du crédit ! La somme, pour un emprunt de 300 000 € peut représenter plus de 20 000 €uros.
Mais le consommateur a - en théorie - les moyens d’optimiser ce coût.
Le choix de l’assureur garanti par la Loi
C’est le cas depuis 2010 avec la loi Lagarde, renforcée en 2014 par la loi Hamon.
Le vendeur du crédit propose généralement de souscrire à l’assurance ‘’groupe’’ de l’organisme prêteur. Stressé par son emprunt, poussé par le vendeur, le souscripteur juge souvent plus simple de souscrire à ce qu’on lui propose. Seuls 13% des emprunteurs prennent le temps, au préalable, de comparer différentes offres.
Et quand l’ensemble de son financement est mis au point et fonctionne chaque mois, l’emprunteur se repenche rarement sur le coût de l’assurance.
En cette période de taux bas, durant laquelle ses gains sur le crédit sont maigres, la banque se rattrape et gagne de l’argent avec cette assurance. Elle tient donc à la souscription de ce contrat, ainsi qu’à dissuader le client d’en changer. Une des astuces consiste à associer remboursement de prêt et assurance dans une mensualité unique, afin de "diluer" les coûts.
Et elle peut user de beaucoup d’autres stratagèmes pour refuser le changement d’assurance.
Comment changer d’assurance emprunteur
Changer est possible durant la première année de souscription ou à chaque date anniversaire. Il faut pour ça chercher une offre d’un autre assureur. Attention, les garanties du nouveau contrat doivent être, au minimum, équivalentes à celles du contrat initial.
Un courtier spécialisé dispose généralement d’un comparateur qui permet de choisir dans l’ensemble des offres, en prenant en compte le capital emprunté et le profil de risque de l’assuré. Certains courtiers proposent tout le processus en ligne : recherche, souscription, relation avec la banque prêteuse.
La demande de changement doit parvenir à la banque au moins deux semaines avant la date anniversaire de l’obtention du prêt, pour un contrat récent, et deux mois pour les contrats plus anciens.
La banque peut opposer un refus à la substitution, mais elle a l’obligation de motiver cette décision. Si elle ne le fait pas, elle s’expose à des sanctions, encore peu appliquées mais qui pourraient se durcir prochainement.