La remontée des taux est amorcée
C'est ainsi qu'on voyait des taux inférieurs à 1%. Des taux inférieurs à l'inflation, des crédits sur 25 ans, et des apports très bas, voire inexistants. Un ensemble de facilités qui a boosté le marché.
Des conditions moins faciles
Une euphorie donc, qui s'est pourtant heurtée ces derniers temps à des facteurs défavorables :
- Devant une demande aussi enthousiaste, les prix montent, au risque de provoquer un ralentissement ;
- Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) demandait fin 2019 aux prêteurs d'être plus exigeants quant aux conditions d'octroi des prêts. Des recommandations qui ont été suivies d'effet rapidement ;
- Et, très progressivement certes, les taux eux-mêmes remontent donc sans cesse depuis plusieurs mois : un crédit à 1,12% au dernier trimestre 2019 était à 1,16% en avril 2020.
Cette tendance pourrait se confirmer, car elle se constate sur tous les taux et tous les marchés.
Des difficultés à venir
A cette tendance s'ajoute la crise sanitaire, qui a provoqué la mise en sommeil du marché immobilier, et la crise économique qu'elle aura provoquée.
Même au sortir du confinement, avec la reprise, les prévisions pour le prêt immobilier sont peu amènes. Certains professionnels pensent à une baisse de la demande de crédit de 20 % sur l'année 2020 et plus encore en 2021…
Dans ces conditions, il faut naturellement souhaiter que la remontée des taux se fasse à un rythme aussi modéré que possible.
Des signes permettent de l'espérer : durant le mois d'avril, en plein confinement donc, les courtiers ont ressenti une modeste mais tangible remontée de la demande de crédits ; et la Banque centrale européenne (BCE) va faire le maximum pour encourager la relance économique "post-Covid".
L'immobilier pourra-t-il en bénéficier ? Quoi qu'il en soit, selon les professionnels, l'envie des clients d'être propriétaire n'aura pas faibli…