« Choisir une agence de son quartier permet d’avoir une estimation juste et précise » Marie-Ange Pruvost, ABRINOR
Pourriez-vous nous présenter Abrinor et votre rôle au sein de la société ?
La première agence Abrinor a été fondée en 1968, au nord de Lille, à Croix. Deux autres agences ont ensuite ouvert à Roubaix et Marcq-en-Barœul. À partir de 1996, de nouvelles agences ont été successivement créées. C’était un choix pour proposer plus de proximité à nos clients. Aujourd’hui, Abrinor est un réseau de 18 agences immobilières et de 80 collaborateurs.
Les fondateurs du réseau ont pris leur retraite et Abrinor a été racheté par le groupe Pascal Boulanger il y a 5 ans. Même si c’est un groupe très important, avec un pôle immobilier ancien, un pôle immobilier neuf (Sigla) et un pôle restauration, cela reste un acteur local. L’agence demeure une entreprise familiale et nous conservons le même fonctionnement et la même proximité entre les collaborateurs.
Pour ma part, j’ai rejoint Abrinor il y a plus de 20 ans. Je suis à la fois négociatrice immobilière et responsable des agences de Lille Liberté et de Lambersart. J’exerce également des fonctions au sein du comité de direction où je suis responsable de la communication et du marketing.
Quelles sont les valeurs et les spécificités d'Abrinor ?
Nos valeurs sont l’intégrité et le dévouement. Nous ne sommes pas là seulement pour ouvrir une porte, nous accompagnons nos clients.
Nous avons 50 ans d’expérience. Comme le dit notre slogan, nous sommes l’immobilier de toutes les vies. Nous sommes là pour le premier achat. Puis nous voyons les familles s’agrandir et chercher un logement plus grand. Quand les enfants sont partis, nos clients nous rappellent pour que nous les aidions à acheter quelque chose de plus petit. Et entre deux, ils nous sollicitent pour faire de l’investissement locatif.
Sur quel secteur géographique intervenez-vous ?
Nous travaillons sur la métropole européenne de Lille, jusqu’à Annœullin et Orchies, au sud de Lille. Nous nous concentrons sur les zones que nous maîtrisons et sur lesquelles nous sommes compétents.
Aujourd’hui, à Lille et dans les communes environnantes, les acquéreurs fonctionnent par quartier. C’est essentiel pour nous de comprendre les besoins des personnes en fonction de la localisation pour pouvoir bien les accompagner et faire des visites ciblées.
Pour cela, nos conseillers sont vraiment spécialisés par zone géographique Chaque agence a un secteur de travail et chaque collaborateur est expert sur son secteur. Il en a ainsi une parfaite connaissance. Il peut donner des estimations réelles et précises aux vendeurs et aiguiller au mieux les acheteurs selon leurs critères.
Comment se porte le marché local ces derniers mois ?
Selon les agences, les problématiques sont différentes. Mais sur tout notre secteur, les stocks de biens à vendre n’ont jamais été aussi bas. Le marché est très étroit. Actuellement, l’offre est faible. Dans certains quartiers, cela a tendance à faire augmenter les prix. Les délais pour vendre un bien se sont aussi raccourcis. Aujourd’hui, ils sont d’un mois et demi contre trois mois auparavant.
Nous avons l’impression d’être dans une bulle : les gens attendent de voir ce qui va se passer à la rentrée de septembre. Certaines personnes avaient le projet d’acheter une maison plus grande mais ils ne trouvent pas ce qu’ils souhaitent ou alors à un prix très élevé. Ils préfèrent rester chez eux et faire des travaux d’agrandissement. D’autres ont préféré mettre leurs projets en attente, compte-tenu de l’incertitude de la situation économique.
Au printemps 2020, ce n’était pas la même chose. Nous avions constaté une accélération de la demande, pour les maisons avec jardin. Après avoir été confinés, les gens avaient eu l’envie de sortir de Lille, d’acheter une maison avec un jardin et un bureau.
Quels conseils pourriez-vous donner aux acheteurs et aux vendeurs ?
Si j’avais un conseil à donner aux vendeurs, ce serait de choisir un professionnel qui soit un vrai acteur de leur quartier afin de pouvoir avoir une estimation juste et précise. Il ne faut pas s’arrêter à des moyennes au mètre carré. C’est un indicateur intéressant mais il ne tient pas compte de l'état du bien, de l'étage auquel il se retrouve, s’il y a un garage… Il y a de nombreux éléments à prendre en compte pour donner une estimation. Quand on a un projet d’achat derrière et qu’il est construit sur l’estimation du prix de vente de son bien, si l’on n’a pas reçu la bonne estimation, on peut se mettre en danger et être très déçu.
Aux acheteurs, je leur conseillerai de prendre leur temps. Aujourd’hui, avec le numérique, les choses vont très vite. On prend rendez-vous sur Internet et on se retrouve sur place pour visiter. Mais pour être bien accompagné, il faut prendre le temps de discuter, de venir en agence et de bien poser ses critères.
Chez Abrinor, nous sommes dans l’empathie. On a envie de bien accompagner nos clients de manière à ce que personne ne perde de temps. Il faut avoir une vraie conversation avec les acquéreurs pour les comprendre.