Crédit immobilier : les primo accédants à la traîne

Marché
Les primo-accédants se font plus rares en ce début d'année 2015 comparé à 2014. Le constat du courtier en crédit Vousfinancer.com est clair.

La conjoncture en chiffres

home_007L'année 2014 a vu un léger retour des emprunteurs. Les taux de crédit immobilier ont atteint des niveaux très bas, les incitant à investir. En 2014, 35 % des clients du réseau de courtage en crédit immobilier Vousfinancer.com étaient des primo-accédants. Début 2015, leur proportion a chuté de 10 points, à 25 %. La forte hausse des demandes de renégociations de prêt serait à l'origine des cette baisse. En effet, 40 % des dossiers de crédit sont encore à renégocier en janvier et février 2015. En 2014, cette proportion n'atteignait que 21 %. D'après l'analyse de Jérôme Robin, fondateur de Vousfinancer.com, les clients qui ont déjà obtenu un crédit peuvent profiter davantage du niveau historiquement bas des taux. Les autres acheteurs préfèrent attendre à cause du contexte économique encore incertain (taux de chômage élevé, embauches en CDD ou en intérim).

Plus de crédits pour les primo-accédants

Si les taux étaient à 4,30 % en janvier 2012, actuellement ils sont à 2,30 % en moyenne sur 20 ans. Un crédit de 200 000 euros coûtait 98 514 euros au début de 2012. Aujourd'hui, l'emprunteur ne paie plus que 49 056 euros. En 3 ans, les coûts de crédit ont diminué de moitié ! À l'inverse, la capacité d'emprunt s'est accrue de 18 %. Les particuliers qui achètent pour la première fois leur logement peuvent ainsi bénéficier de 30 000 euros de plus qu'en janvier 2012. En effet, s'ils n'obtenaient que 161 943 euros de crédits immobiliers 3 années auparavant, maintenant ils peuvent emprunter 192 229 euros pour 1 000 euros de mensualité sur 20 ans.

Les impacts sur le profil des primo-accédants

Le profil des primo-accédants n’a que peu évolué en un an. Il est âgé de 32 ans, touche des revenus de 37 935 euros. Son apport diminue, passant de 29 425 € en 2014 à 24 075 € en 2015. Mais grâce à la faiblesse des taux, son prêt principal moyen est en hausse à 153 600 € (contre 140 670 en un avant).

Le prêt à taux zéro dans l'ancien, rendu quasi inutile

Même si le PTZ dans l'ancien est à nouveau effectif depuis le 1er janvier 2015, il reste inconnu des premiers concernés, les primo-accédants. De plus, il ne s'applique qu'à 6 000 communes rurales et présente des contraintes (des travaux à effectuer). Le niveau actuel des taux d'emprunt n'incite guère les particuliers à opter pour le prêt à taux zéro.   Les primo-accédants sont à la traîne à cause du manque de confiance en l'avenir qu'inspire le contexte actuel. Le problème de solvabilité passe ainsi au second rang.

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