Quel est le rapport au logement des jeunes de 18 à 29 ans ? Une enquête Opinionway pour le réseau Opri s’est penchée sur la question.
Propriétaires, un rêve bien ancré
A 90%, les jeunes envisagent un jour d’être propriétaires pour se loger. Et 70% d’entre eux imaginent de surcroit un investissement locatif. Quel intérêt y voient-ils ?
Pour 73% des répondants, c’est le moyen de ne plus payer de loyer. Se constituer un patrimoine et préparer sa retraite, c’est l’objectif de 59% d’entre eux.
Stabilité (45%) et réussite sociale (25%) c’est l’image projetée par l’accession à la propriété pour cette classe d’âge. Et pour 54%, c’est entre 30 et 35 ans que l’achat doit se concrétiser.
Le logement idéal
Connexion Internet, haut débit, domotique sont un équipement de base pour cette génération, sans lequel le quotidien d’aujourd’hui deviendrait difficile. Les autres critères généraux sont plus traditionnels : ils pensent d’abord à une maison, agrémentée d’un jardin (48%), acquise à un prix raisonnable et d’une superficie suffisante. On retrouve là le modèle de logement qui est privilégié par la majorité des français, tous âges confondus.
Les jeunes y associent, à 37%, un sentiment de sécurité certainement lié aux difficultés d’insertion dans la vie active de cette génération.
Locataires, parce qu’il le faut
Cette classe d’âge est touchée de plein fouet par la précarité : aujourd’hui, la majorité des nouveaux contrats de travail sont des CDD. Un type de statut qui rend inabordable le prêt bancaire, cela va sans dire. Et si les taux d’intérêt très bas présentent aujourd’hui de belles opportunités, celles-ci ne sont pas à la portée des 18-29 ans. D’ailleurs, 44% des jeunes ne sont locataires que faute de pouvoir changer de statut. Par contre, 25% d’entre eux sont locataires pour le sentiment de liberté qu’ils ressentent.
En somme, cette approche du logement est très proche de celle des générations précédentes, D’ailleurs, à 85%, les jeunes pensent accorder au moins autant d’importance à leur logement que leurs parents. Reste que pour beaucoup de ces jeunes, l’accession à la propriété, avec son image de sécurité et de stabilité, est encore lointaine, faute de perspectives professionnelles et financières claires.