La baisse historique des taux d’intérêt est-elle stoppée ? Il semble qu’on en prenne le chemin, selon le baromètre du courtier Empruntis.
Une tendance à la stabilisation
Dans toutes les régions, les taux d’intérêt de prêts immobiliers semblent se stabiliser. Ceux accordés aux meilleurs dossiers, les plus favorables, demeurent inchangés depuis septembre pour l’essentiel.
Il s’agit de taux à 0,90 % sur 15 ans, et entre 1,08 et 1,1 % sur 20 ans.
L’opportunité de profiter de telles conditions a été et est chaque jour largement saisie, et cela se vérifie dans le boom immobilier (+18 % en un an) qu’elles ont provoqué.
Les taux moyens, les plus nombreux, restent stables ou baissent encore, de façon marginale.
En comparaison, au 15 novembre 2015 il y a à peine un an, le taux moyen était sur 20 ans de 2,45 %.
Peu de différences entre les régions
Dans toutes les régions, un emprunt sur 7 ans sera accordé à un taux de 0,55 % voire 0,50 %. Sur 15 ans, l’emprunt est consenti partout à 0,90 %.
Dans un emprunt sur 25 ans, on est à 1,35 % en Méditerranée comme en Région Parisienne, en région Ouest et en Région Est. Ce sera 1,27 % en Rhône Alpes, et 1,25% dans le Nord. Et pour un emprunt à 30 ans, on est partout à 2,05 %.
L’ensemble est très cohérent ; à l’exception de quelques cas très locaux, la concurrence entre établissements de crédit a conduit à des propositions très similaires, sur des taux extrêmement bas.
Les moyens d’optimiser encore son crédit repose sur le choix entre les assureurs de crédit, une mise en concurrence encore peu usitée. Et bien sûr le recours aux incitations de l’Etat comme le PTZ.
La fin de la chute des taux ?
Il fallait s’y attendre : la baisse des coûts ne pouvait pas se poursuivre encore très longtemps. Les banques ont besoin de reconstituer leurs marges et même si à des taux à 0,90 % elles gagnent encore de l’argent, c’est une situation qui ne pouvait s’éterniser.
Toutefois, cela ne signifie pas que les taux devraient remonter très vite car les taux directeurs restent pratiquement nuls. Par conséquent, s’ils cessent de baisser, les taux d’intérêt immobiliers ne remonteront pas pour autant.
La période d’euphorie n’a donc pas de raisons de s’achever pour le marché immobilier, l’idéal pour les acheteurs étant d’en profiter dès que possible.