Le marché de l’immobilier à Auxerre : entre dynamisme et opportunités
Un marché de vendeurs
Auxerre, ses 35 000 habitants, ses quais et sa cathédrale Saint-Étienne n’ont pas échappé à l’engouement des Français pour la nature et les communes de taille intermédiaire. Pour Mehdi Barbot : « Auxerre et l’Yonne ne sont pas, historiquement, des secteurs qui attiraient beaucoup d’acheteurs. Nous avions presque autant de biens en stock que d’acquéreurs. ».
Mais depuis le COVID, la donne a changé « Le marché est devenu un marché de vendeurs. Aujourd’hui, des produits qui pouvaient mettre un ou deux ans à partir trouvent preneur, même avec des travaux. Nous avons moins de produits à proposer en ce moment et le marché est donc en faveur des vendeurs. » poursuit le spécialiste. Conséquence, des prix en hausse (+7,8 % pour les appartements et + 8,4 % pour les maisons sur les douze derniers mois), des délais de vente raccourcis et des transactions au prix affiché.
Qui sont ces nouveaux venus qui achètent sans négocier ou presque ? Des Franciliens et des Lyonnais ainsi que quelques Dijonnais. Des citadins à la recherche d’une résidence secondaire ou semi-permanente où ils pourront télétravailler et se réfugier en cas de nouveau confinement. Mais le professionnel nuance « Ce phénomène n’est pas nouveau pour nous. Nous avons une autre agence dans les Yvelines, Gp78. Nous avions donc l’habitude de travailler avec la clientèle Parisienne ou Francilienne. La différence, c’est qu’ils sont aujourd’hui plus nombreux. ».
Une longère à Gurgy, Monéteau ou Saint-Georges, le Graal des acquéreurs et des agents
Comme les Auxerrois, ces futurs propriétaires sont à la recherche d’une maison : « La maison est le produit le plus demandé. Ici, il est possible d’y accéder avec un budget de 120 000 euros. Les Parisiens et les Lyonnais cherchent des biens avec des grands terrains, d’au moins 2 000 mètres carrés et la fibre. Pour les locaux, c’est le pavillon récent, de plain-pied ou avec deux chambres en rez-de-chaussée, qui est le plus demandé. » souligne le négociateur. Et tous rêvent de dénicher une longère, cette longue bâtisse en pierre, typique des campagnes françaises. Rare, le produit se vend aussitôt mis sur le marché.
Intra-muros, le boulevard Vauban et le quartier des Boussicats restent des valeurs sûres. Les familles en quête d’une maison se tournent plutôt vers les villages de Gurgy, Monéteau et Saint-Georges-sur-Baulche. Ils procurent un accès facile à Auxerre ou à l’autoroute. Autre avantage : ils font partie des quelques communes de l’agglomération à bénéficier du réseau de bus urbains. Et en l’absence de ligne à grande vitesse desservant la cité bourguignonne, ils permettent de rallier en 20 minutes la gare de Laroche-Migennes. C’est d’ici que partent les TER pour Paris et Lyon.
Afin d’aider acheteurs, de la région et d’ailleurs, à concrétiser leur projet sans passer à côté d’une opportunité, Gp89 s’appuie sur plusieurs outils « Nous travaillons uniquement à charge acquéreur. Nous proposons un mandat d’exclusivité premium de 2, 3 ou 6 mois, c’est au client de choisir. Quand nous avons quelque chose qui lui correspond, nous effectuons ensemble une visite guidée virtuelle du quartier et du bien. Nous sommes l’une des deux seules agences de la région à utiliser Matterport, une technologie qui nous permet de nous déplacer dans les pièces et de nous attarder sur certains éléments comme si nous étions vraiment sur les lieux. Nous organisons une visite physique dans un second temps. »
Auxerre, une rentabilité à deux chiffres pour les investisseurs
Des outils qui sont également précieux pour conseiller les investisseurs. Avec un prix au mètre carré moyen de 1 543 euros pour un appartement et de 1 610 euros pour une maison, Auxerre offre une belle performance. « Le ratio prix à l’achat et loyer est très intéressant pour les investisseurs. Ici, nous sommes sur une rentabilité à deux chiffres. Nous avons parmi nos clients des investisseurs qui achètent des immeubles entiers pour les mettre en location. Lorsqu’il y a des travaux de restauration à entreprendre, les bailleurs peuvent compter sur le soutien de l’Anah. » détaille Mehdi Barbot.
La démographie auxerroise garantit une faible vacance locative, surtout dans les quartiers les plus prisés. « À Gurgy ou Saint-Georges, les maisons ne restent jamais vides. Dès qu’un locataire part, un autre le remplace. Auxerre n’est pas le bassin d’emploi le plus dynamique de France mais c’est une ville de fonctionnaires. Il y a une classe moyenne et aussi une classe plus populaire, qui perçoit les aides au logement versées par la CAF. » analyse le négociateur. Autant de locataires potentiels qui s’orientent vers des appartements en centre-ville ou des maisons en périphérie dans l’attente de pouvoir devenir, un jour, propriétaires.
Leur rêve pourra-t-il devenir réalité ? Avec les nouvelles recommandations du Haut Comité de stabilité et en cas de remontée des taux d’intérêt, il pourrait être plus difficile pour ces ménages des classes moyennes d’accéder au crédit immobilier et donc à la propriété.