Le marché immobilier en 2014 : la morosité malgré une légère baisse des prix

Marché
Un volume de transactions qui décroit malgré des prix en baisse, le marché immobilier n’était pas au mieux en 2014. C’est la conclusion d’une étude du réseau Laforêt. La tendance baissière se poursuit depuis 2011.

Une baisse générale des prix, plus importante en province

La correction à la baisse des prix de l’immobilier se poursuit lentement. Selon le réseau Laforêt, le prix des logements anciens a baissé de 1,9 % en moyenne en 2014. A Paris intra-muros, la baisse reste contenue à 1,2 %, plus sensible dans les arrondissements centraux. Toutefois le marché des petites surfaces y demeure solide. La baisse est plus nette en Ile-de-France à 1,7 %, et plus encore dans les autres régions ou elle atteint 3%. On remarque des disparités qui se creusent. Si dans les grandes métropoles la baisse reste limitée, elle est plus forte dans les villes moyennes, ainsi que dans les zones rurales. A Dax par exemple, les prix sont descendus de 10 %. prix appart Laforet

Les biens les moins coûteux résistent mieux

La majorité des acheteurs d’appartements recherchent des studios ou deux-pièces. De même, les maisons les plus recherchées sont celles comportant deux chambres, soit des biens à la surface relativement modeste. Les primo-accédants reviennent en force sur le marché (31 % des transactions contre 28 % en 2013 et 24 % en 2012) pour profiter de l’aubaine de ces prix qui se contractent. Les négociations poussent les prix vers le bas de 5 à 6 % en moyenne. Mais ceux qui proposent de grandes surfaces, ou des biens ne répondant pas à la demande (logements sans ascenseur, rez-de-chaussée…), peuvent devoir baisser leurs prétentions de 10 % voire plus.

Peu de perspectives pour 2015

Le bas coût des crédits contribue à contenir la baisse des prix, qui pourrait s’accentuer si les taux de crédit remontaient. Selon une étude menée par l’Université Paris-Dauphine et le Crédit Foncier, le nombre de ménages susceptibles d’acheter ne cesse de décroître depuis le début du siècle, du fait d’un décrochage entre la hausse des revenus et celle des prix de l’immobilier. Ainsi, il semble qu’une poursuite de la baisse des prix (Laforêt table sur 2 % au maximum de baisse en 2015) serait seule en mesure de relancer le marché, qui pourrait à nouveau se contracter en 2015.

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