Le moral des agents immobiliers en net recul
D’après la dernière enquête trimestrielle de Superimmo.com, réalisée les 5 et 6 décembre auprès de 1 214 agents immobiliers, la confiance des professionnels s'effrondre. L’optimisme recule de 23,4 points par rapport à septembre, un signal fort des tensions qui pèsent sur le marché.
Un climat de défiance global
En décembre, seuls 44,1 % des agents se disent confiants quant à l’évolution du marché, contre 67,5 % trois mois plus tôt. Ce repli brutal reflète une incertitude pesante. Les perspectives sur les prix s’assombrissent : 48,5 % des professionnels anticipent une baisse, un chiffre en hausse de 8,4 points depuis septembre. En parallèle, les délais de vente devraient encore s’allonger selon 46,4 % des agents interrogés.
Les conditions de financement continuent de peser sur la dynamique du marché. En septembre, 63 % des professionnels s’attendaient à une baisse des taux ; ils ne sont plus que 34,2 % en décembre. À l’inverse, 45,1 % anticipent une stabilisation, tandis que 18,5 % craignent une hausse. Cet accès au crédit, plus incertain, freine la capacité d’achat des ménages et contribue à la nervosité des professionnels.
Une confiance minoritaire dans un contexte général de pessimisme
Si le pessimisme domine dans la plupart des régions, quelques territoires se démarquent par un optimisme relatif. En Alsace, 61,1 % des agents restent confiants, suivis par le Limousin (60 %) et le Poitou-Charentes (53,7 %). À l’inverse, des baisses marquées de confiance sont observées en Franche-Comté (18,8 %, -46 points) et en Bretagne (32,8 %, -38,9 points). Ces résultats reflètent un paysage contrasté, mais globalement orienté vers une défiance accrue.
Une dynamique à surveiller
Avec un climat incertain et un marché en perte de vitesse, les prochains mois seront décisifs pour les professionnels de l’immobilier. Les ajustements éventuels des politiques publiques et les tendances du crédit immobilier pourraient redessiner les perspectives à moyen terme. En attendant, l’attentisme domine, et les agents immobiliers doivent composer avec un marché moins fluide et plus exigeant.