Les prix de l'immobilier retrouvent un niveau non surévalué

Le secteur immobilier français souffrait d'un problème de surévaluation. Mais selon une étude du Crédit Agricole, les prix de l'immobilier ont retrouvé un niveau normal en France, en début d'année 2015. Focus sur les évolutions récentes de l'immobilier résidentiel et les perspectives pour les prochaines années.

Les corrections du marché résidentiel en 2014

Les prix proposés par les vendeurs ne correspondaient pas à la réalité du marché. Ils étaient surcotés, d'où les corrections graduelles du secteur en 2014.

• Dans l'ancien, la baisse des prix continue à un rythme modéré, -2,2 % par rapport à 2013 et -7 % depuis fin 2011, soit un repli de 14 % comparé aux chiffres de 2006-2007.
• Dans le neuf, les ventes diminuent de 4 % sur un an et de 32 % par rapport aux pics de 2006-2007.
• Pour les mises en chantier, les corrections sont plus significatives : 11% dans l'ancien et 27% dans le neuf.

En début 2015, les prix de l'immobilier retrouvent un niveau non surévalué.

La capacité d'achat des ménages augmente nettement

Le très bas niveau des taux de crédit, les dispositifs d’aides au logement accordées par l’État ont contribué à accroître la capacité d'achat des ménages. Et avec la baisse des prix, l'immobilier cesse d'être surcoté, favorisant l'accession à la propriété.

Les perspectives pour 2015-2016

La période 2015-2016 serait marquée par :

• une stabilisation des taux de crédit habitat,
• une légère reprise des ventes de logements neufs (5 %) due aux dispositifs d'aides,
• un repli des volumes de ventes dans l'ancien, suivi d'une baisse annuelle de -2,5 % des prix.

Une hausse probable des prix en 2018

Si la baisse conjuguée des prix et des taux d'emprunt se poursuit encore sur la période 2015-2017, avec les corrections afférentes, les prix deviendront sous-évalués et attractifs. Il pourrait s’ensuivre une resolvabilisation des ménages, un retour massif et rapide des primo-accédants, et surtout un redémarrage du marché immobilier, en 2018.